Ce qui se passe dans les vestiaires ne reste jamais dans les vestiaires
Si le récent conflit très médiatique entre l’entraîneur des Diables Rouges, Domenico Tedesco, et le gardien de but Thibaut Courtois nous a appris quelque chose, c’est que ce qui se passe dans les vestiaires ne reste jamais dans les vestiaires. La leçon retenue est que les relations publiques sont un sport d’équipe, et que nous devons tous faire circuler la balle.
Je m’explique. La fonction de relations publiques peut parfois être très gratifiante, mais elle est souvent l’un des membres les plus sous-estimés de l’équipe d’une entreprise. Lorsqu’une organisation marque un but, tout le monde revendique au moins une partie du succès et le célèbre. Mais lorsqu’un match est perdu, les gens ont tendance à chercher un bouc émissaire. Lorsqu’une histoire concernant l’équipe est publiée et si elle n’est pas positive, c’est généralement à la personne responsable des relations publiques de s’en occuper, voire de porter le blâme.
Mais ce n’est pas juste. Les relations publiques ne consistent pas simplement à attendre qu’une histoire se développe pour décider ensuite de la publier ou de l’étouffer. Les relations publiques sont un travail d’équipe, tout comme le football, et chaque joueur doit y participer. Si les joueurs ne se passent pas le ballon, l’équipe n’avance pas. Il en va de même pour toute histoire concernant votre équipe ou votre organisation : si vos succès émergents – ou vos difficultés – ne sont pas communiqués, personne ne saura comment ils se termineront. C’est aussi simple que ça.
Alors, que s’est-il passé avec les Diables Rouges ? Comme beaucoup d’entre nous n’étaient pas présents dans le vestiaire lors de la discussion entre Courtois et Tedesco à propos du brassard de capitaine, nous ne pouvons que spéculer sur les détails, mais une chose est claire : l’histoire n’a pas été suffisamment diffusée. Alors, à qui la faute ? Personne en particulier, et tout le monde à la fois.
Si une histoire se développe dans les vestiaires, c’est là que les responsables des relations publiques devraient intervenir. Mais il faut leur en donner l’occasion. Ils peuvent contribuer à atténuer, renforcer ou remodeler vos histoires avant qu’elles ne fassent la une de la presse. Et lorsque qu’un article est publié, quel que soit son succès, il affecte l’ensemble de l’équipe. Pas seulement le gardien de but, l’entraîneur ou le responsable des relations publiques.
